par jetrider » Mer 8 Avr 2020, 20:48
Ah ah ah, je vois bien que vous me provoquez...
C'est quand même pas facile d'écrire sur un sujet aussi sérieux. Difficile tâche que celle de restituer des sensations vécues au volant d'un engin aussi exceptionnel...
Ce soir c'est un peu différent... Covid oblige nous sommes en effectif reduit et je suis le dernier à quitter l'entreprise lorsque je monte à bord de mon vaisseau amiral.
Assis sur un siege moelleux, moulé à la forme du postérieur de l'ancien proprio de mon auto j'ai tout de même une fesse plus haute que l'autre...
Peu importe, il est 19h lorsque je tourne la clef dans le neiman. Le moteur s'ébroue dans un bruit peu gratifiant qui ressemble plus à celui d'un tracteur qu'à celui d'une automobile. Accompagné d'une odeur nauséabonde, je ferme vite la porte pour ne pas succomber à cette fumée nocive. Dans un claquement sec signé john deer la porte se verrouille alors que pied sur la pédale du milieu je saisis la molette du frein de parking. Celui-ci se fait entendre avec un bruit de moteur électrique et enfin je peux passer la marche arrière. L'engin s'ébroue avec de petits soubressauts sans doute liés à la suppression récente du volant bi-masse. Malgré tout l'embrayage reste doux et progressif et c'est avec bonheur que je prends la route pour rentrer chez moi.
Sorti de la ville j'actionne frénétiquement le levier de vitesse pour essayer de trouver un peu de puissance... En vain... J'ai beau accélérer, l'auto répond avec un claquement paresseux, en fait cette auto là se conduit en douceur. Rien ne sert de la brusquer.
L'instrumentation digitale et minimaliste ne me permet même pas de savoir si le moteur est chaud mais je suppose que oui car ce petit Berlingo là ne doit pas mettre bien lontemps pour chauffer...
Lorsque j'approche une série de virages, je jette l'auto au point de corde. Cet acte brave et technique est immédiatement récompensé par une prise de rouli sensible et une tenue de cap approximative. Je sens la déformation des pneumatiques avant qui rendent les armes et laisse l'auto dériver tel un navire dont on aurait arraché la dérive.
Alors que la climatisation parvient à maîtriser une chaleur précoce pour la saison, je me laisse aller à quelques réflexions...
Elle est incroyable cette auto, pas désagréable, bien au contraire. Mais bien évidemment cela n'a rien à voir avec le Cayenne et ne demande rien d'autre qu'une conduite coulée, digne d'un bon père de famille. Dans ces conditions on peut alors apprécier une consommation modérée, un espace de vie digne d'un paquebot et le confort d'un canapé certes déformé par 280 000 km d'ennui mais somme tout confortable. .. Effectivement on ne peut guère parler de plaisir de conduire ni même de sportivité mais il faut avouer que cette auto est particulièrement pratique, économe et polyvalente.
Avec 5l de jus de bettrave aux 100 kilomètres ce moteur paresseux vous emmènera au bout du monde, sans joie particulière mais dans un confort acceptable...
Alors mes ami(e)s vous me direz, mais il est malade le jetrider, le roi de l'arsouille, le titilleur de carbutateur, le défoncé au sp98... Pourquoi il nous parle de son citroen C4 picasso de 2008???
Et bien d'abord fallait pas me chauffer, vous vouliez de la littérature, en voici!
Ensuite je voulais rendre hommage à citroen. Pourquoi? Parce que pour le tiers du prix d'un Cayenne, cette marque permet de consommer un quart de ce que demande un Cayenne, de se deplacer dans des conditions acceptables... Et de rouler à la moitié de la vitesse du Cayenne sans la moindre tentation ni envie...
Grâce à la C4, je roule au quotidien sans grand frai mais aussi sans émotion ni tentation. La C4 sauve donc mon permis au quotidien, me permet d'économiser... Pour retrouver un bonheur incomparable lorsque je prends le Cayenne.
J'ai fait 150000km à bord du Cayenne, j'en connais le moindre centimètre carré, la moindre imperfection et alors que la C4 n'éveille rien en moi, le Cayenne m'arrache un sourire à chaque démarrage. Chaque matin où je sais que je vais le prendre, au moment où je saisis la clef et son blason, il se passe quelque chose en moi. Comme un amour de jeunesse qui ne s'est jamais éteint mon coeur bas à la chamade à chaque démarrage. Comment me separer d'un tel engin?
Il fait partie de la famille, mes gosses l'adorent et haïssent les jours où j'arrive devant le collège avec la C4. Et moi je suis tellement heureux de l'avoir. Il est dans beaucoup de mes conversations. Honnêtement je pense que ce mot "Cayenne" est répété au moins 5 fois pas semaine au sein de mes conversations amicales...
ou non d'ailleurs lol
Quelle autre auto m'a fait cela?
Aucune
Alors oui, encore 5 ans depuis ce post, 5 ans de plaisir à son volant, et toujours le même besoin de l'éveiller, le caresser bref me faire plaisir.
Hier je regardais des videos de POG, ce type est un fou furieux. Un intégriste de la bagnole, du V12 et de tout ce qui touche de près ou de loin à l'automobile. C'est un peu cela qui me manque avec le Cayenne. Avec l'image désastreuse qu'il véhicule, on est vite pointé du doigt et la passion, l'engouement provoqué par un V12 Ferrari ne sera jamais de mise avec un Cayenne.
Mais bon, peu importe, si j'échange volontiers avec le badaud qui veut parler Cayenne, je sais que beaucoup voient d'un mauvais oeil cette auto extraordinaire.
Alors oui la C4 est un remède, elle sauve le permis, le compte banquaire... Et vous rend encore plus heureux quand vous prendrez en main votre Cayenne...
Soyez heureux(ses) mes ami(e)s et profitez de chaque instant du confinement pour resserer les liens familiaux... et briquer vos mecaniques.
A très bientôt
Et merci à tous ceux qui seront arrivés au terme de ce récit ;-) Fallait pas me chauffer lol